Loin de toute pression ... ou pas
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Loin de toute pression ... ou pas
Tenue portée :
Consciente que son travail lui prenait une trop grande partie de son temps, Kate avait décidé de prendre sa journée. Enfin, c'était un bien grand mot. Elle était évidemment constamment au travail, même sans être dans les locaux même de P.U.R.E., mais elle avait besoin de prendre l'air.
Elle parcourait les rues bondées de gens, principalement des touristes, et observait les vitrines d'un air distrait. Elle tentait surtout d'ignorer les regards que la plupart des personnes lui lançaient, non pas qu'elle en avait quelque chose à faire, mais ils ne méritaient pas son attention. Il fallait dire que sa tenue ne collait pas vraiment au temps qu'il faisait actuellement, des nuages gris masquait le soleil et le petit vent, aussi léger soit-il, était plutôt frais. Mais Kate, fidèle à elle-même, portait une simple chemise blanche fermée et un jean déchiré par endroits.
Elle avait prit soin de laisser ouvert le premier bouton de sa chemise, qui permettait ainsi d'avoir une vue plongeante sur sa poitrine si jamais elle venait à se pencher. La simple idée de se savoir regardée, et uniquement cela, la satisfaisait au plus haut point. Elle aimait se sentir belle et désirée malgré son âge, mais ne se laissait pas facilement approcher pour autant. Son statut, même s'il était secret, ne lui permettait pas de courir droit vers le danger. Les descendants et les ennemis de P.U.R.E. pouvaient se cacher n'importe où, aussi déplaisante cette situation soit-elle.
C'était sans aucun doute ce qui avait été le plus dur récemment, avec l'âge, même si dans sa jeunesse elle n'avait pas eu de vie sociale en dehors de son père. Quand elle eu passé le cap de la trentaine d'années d'existence dans ce monde, elle s'était rendue compte de ce que son engagement avait eu comme impact sur sa vie. Elle n'était pas enchaînée, comme elle l'avait été plus jeune, mais elle se fixait elle-même ses propres barrières. Pourquoi prendre des risques inutiles, quand elle avait tout ce qu'il fallait avec son père et l'organisation ? Et depuis qu'elle avait reprit les rênes de P.U.R.E., ses nouvelles responsabilités avaient effacées une partie de ce malaise. Les membres de l'organisation lui suffisait, comme des frères et des sœurs, qui partageaient un but commun.
Elle soupira et se regarda dans la vitrine d'un magasin qui vendait des vêtements hors de prix et beaucoup trop sophistiqués pour elle, puis passa une main dans ses cheveux pour bien les replacer. Non, elle ne devait pas penser ainsi. Les enjeux étaient beaucoup trop importants, et ses responsabilités étaient bien trop grandes. Quand on lui avait dit qu'elle prendrait désormais la tête du groupe, et qu'elle avait vu tous les regards se tourner vers elle, Kate avait prit conscience que ses actions allaient désormais écrire l'histoire. Elle devait mesurer chacun de ses actes, chacune de ses paroles, analyser constamment les situations ... elle aimait ça.
D'un air distrait, elle tripota le bracelet à son bras gauche en fixant une robe magnifique mais au prix délirant, perdue dans ses pensées. Tout ça ne l'empêchait pas de se promener de temps à autre et de se changer les idées. Si elle était prudente, comme elle l'avait toujours été, pourquoi s'interdire de rencontrer des gens ? Bon, certes, elle était plutôt sur la défensive et ne se laissait pas facilement aborder par ceux qui n'avaient pas encore fait leurs preuves. Elle ne voulait pas s'entourer de gens ordinaires, ce sont celles et ceux qui possédaient des compétences utiles qui bâtiraient ce monde. Elle avait encore un bel âge, et ces Descendants ne l'empêcheraient pas de vivre pleinement sa vie privée.
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Consciente que son travail lui prenait une trop grande partie de son temps, Kate avait décidé de prendre sa journée. Enfin, c'était un bien grand mot. Elle était évidemment constamment au travail, même sans être dans les locaux même de P.U.R.E., mais elle avait besoin de prendre l'air.
Elle parcourait les rues bondées de gens, principalement des touristes, et observait les vitrines d'un air distrait. Elle tentait surtout d'ignorer les regards que la plupart des personnes lui lançaient, non pas qu'elle en avait quelque chose à faire, mais ils ne méritaient pas son attention. Il fallait dire que sa tenue ne collait pas vraiment au temps qu'il faisait actuellement, des nuages gris masquait le soleil et le petit vent, aussi léger soit-il, était plutôt frais. Mais Kate, fidèle à elle-même, portait une simple chemise blanche fermée et un jean déchiré par endroits.
Elle avait prit soin de laisser ouvert le premier bouton de sa chemise, qui permettait ainsi d'avoir une vue plongeante sur sa poitrine si jamais elle venait à se pencher. La simple idée de se savoir regardée, et uniquement cela, la satisfaisait au plus haut point. Elle aimait se sentir belle et désirée malgré son âge, mais ne se laissait pas facilement approcher pour autant. Son statut, même s'il était secret, ne lui permettait pas de courir droit vers le danger. Les descendants et les ennemis de P.U.R.E. pouvaient se cacher n'importe où, aussi déplaisante cette situation soit-elle.
C'était sans aucun doute ce qui avait été le plus dur récemment, avec l'âge, même si dans sa jeunesse elle n'avait pas eu de vie sociale en dehors de son père. Quand elle eu passé le cap de la trentaine d'années d'existence dans ce monde, elle s'était rendue compte de ce que son engagement avait eu comme impact sur sa vie. Elle n'était pas enchaînée, comme elle l'avait été plus jeune, mais elle se fixait elle-même ses propres barrières. Pourquoi prendre des risques inutiles, quand elle avait tout ce qu'il fallait avec son père et l'organisation ? Et depuis qu'elle avait reprit les rênes de P.U.R.E., ses nouvelles responsabilités avaient effacées une partie de ce malaise. Les membres de l'organisation lui suffisait, comme des frères et des sœurs, qui partageaient un but commun.
Elle soupira et se regarda dans la vitrine d'un magasin qui vendait des vêtements hors de prix et beaucoup trop sophistiqués pour elle, puis passa une main dans ses cheveux pour bien les replacer. Non, elle ne devait pas penser ainsi. Les enjeux étaient beaucoup trop importants, et ses responsabilités étaient bien trop grandes. Quand on lui avait dit qu'elle prendrait désormais la tête du groupe, et qu'elle avait vu tous les regards se tourner vers elle, Kate avait prit conscience que ses actions allaient désormais écrire l'histoire. Elle devait mesurer chacun de ses actes, chacune de ses paroles, analyser constamment les situations ... elle aimait ça.
D'un air distrait, elle tripota le bracelet à son bras gauche en fixant une robe magnifique mais au prix délirant, perdue dans ses pensées. Tout ça ne l'empêchait pas de se promener de temps à autre et de se changer les idées. Si elle était prudente, comme elle l'avait toujours été, pourquoi s'interdire de rencontrer des gens ? Bon, certes, elle était plutôt sur la défensive et ne se laissait pas facilement aborder par ceux qui n'avaient pas encore fait leurs preuves. Elle ne voulait pas s'entourer de gens ordinaires, ce sont celles et ceux qui possédaient des compétences utiles qui bâtiraient ce monde. Elle avait encore un bel âge, et ces Descendants ne l'empêcheraient pas de vivre pleinement sa vie privée.
Kate Hendriksen- Messages : 51
Date d'inscription : 13/05/2019
Age : 28
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Re: Loin de toute pression ... ou pas
J’étais concentrée sur la tenue derrière la vitrine, ou plutôt perdue dans mes pensées. J’en fut cependant très vite sortie, percutée par quelque chose ou quelqu’un. Sursautant, je mis une demi-seconde avant de me décider à activer ou non mon bracelet, et finalement je ne le fis pas. Tant mieux.
C’était une femme, tout simplement, ou plutôt une jeune femme. Elle avait baissé la tête en regardant ailleurs, tout en s’excusant. Je penchai un peu la tête sur le côté en l’observant, les battements de mon cœur cessant peu à peu de s’affoler, me détendant rapidement. Heureusement que je savais garder une certaine maîtrise, je ne m’étais tellement pas attendu à me faire rentrer dedans qu’elle m’avait vraiment fait peur sur le coup. Mais déployer mon gantelet aurait été une très mauvaise idée.
Je lui adressais un petit sourire, passant une main dans mes cheveux de nouveau en la regardant. Elle avait de longs cheveux noirs, et un style qui lui allait vraiment bien, peut-être un peu rebelle sur les bords. Mais bon, l’habit ne fait pas le moine après tout.
« Pas de problème, ça arrive. »
Je jetais un œil aux vitrines à côté de nous et ricana doucement. J’étais perdue dans mes pensées mais mon air intéressé et concentré aurait pu laisser penser que ces tenues m’intéressaient. Mais mettre autant d’argent dans des vêtements ne me tentait pas du tout, et peut-être que cela avait été le cas pour cette jeune femme aussi. Elle semblait prête à partir très rapidement, même si actuellement elle ne bougeait pas.
« Vous aussi, vous vous perdez dans vos pensées en regardant les vitrines ? Ou c’est simplement que ces vêtements vous intéressent vraiment ? »
Je la détaillais discrètement pour regarder sa tenue, plutôt classique comparée à ce qui se trouvait derrière ces vitrines. Mais bon, cela ne voulait rien dire. Elle semblait plutôt avoir l’habitude de se fondre dans le décor, avec ce genre de tenue. Et concrètement, elle m’intriguait un peu dans un tel lieu.
C’était une femme, tout simplement, ou plutôt une jeune femme. Elle avait baissé la tête en regardant ailleurs, tout en s’excusant. Je penchai un peu la tête sur le côté en l’observant, les battements de mon cœur cessant peu à peu de s’affoler, me détendant rapidement. Heureusement que je savais garder une certaine maîtrise, je ne m’étais tellement pas attendu à me faire rentrer dedans qu’elle m’avait vraiment fait peur sur le coup. Mais déployer mon gantelet aurait été une très mauvaise idée.
Je lui adressais un petit sourire, passant une main dans mes cheveux de nouveau en la regardant. Elle avait de longs cheveux noirs, et un style qui lui allait vraiment bien, peut-être un peu rebelle sur les bords. Mais bon, l’habit ne fait pas le moine après tout.
« Pas de problème, ça arrive. »
Je jetais un œil aux vitrines à côté de nous et ricana doucement. J’étais perdue dans mes pensées mais mon air intéressé et concentré aurait pu laisser penser que ces tenues m’intéressaient. Mais mettre autant d’argent dans des vêtements ne me tentait pas du tout, et peut-être que cela avait été le cas pour cette jeune femme aussi. Elle semblait prête à partir très rapidement, même si actuellement elle ne bougeait pas.
« Vous aussi, vous vous perdez dans vos pensées en regardant les vitrines ? Ou c’est simplement que ces vêtements vous intéressent vraiment ? »
Je la détaillais discrètement pour regarder sa tenue, plutôt classique comparée à ce qui se trouvait derrière ces vitrines. Mais bon, cela ne voulait rien dire. Elle semblait plutôt avoir l’habitude de se fondre dans le décor, avec ce genre de tenue. Et concrètement, elle m’intriguait un peu dans un tel lieu.
Kate Hendriksen- Messages : 51
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Age : 28
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Re: Loin de toute pression ... ou pas
Contrairement à ce que j’avais pu penser, elle ne semblait effectivement pas être intéressée par les tenues de ce magasin, au vu des regards qu’elle y jetait suite à ma remarque. Et ses paroles confirmèrent qu’effectivement, ça n’était pas vraiment son style, en plus du prix. Il était vrai que les prix étaient bien trop exorbitants, hors de question que je m’achète de telles choses également.
« En effet, en plus d’être inconfortable c’est relativement cher pour ce que c’est. Mais bon, si des magasins comme ça existent, c’est que ça doit marcher. »
Pendant qu’elle fixait les vêtements, je continuai de la regarder un peu de bas en haut, les yeux légèrement plissés. Je ne l’avais jamais vu auparavant. Elle semblait un peu mal à l’aise, et elle semblait être quelqu’un qui n’avait pas trop l’habitude de parler avec d’autres personnes. Peut-être que j’avais tort, les premières impressions ne sont pas forcément les bonnes. Je reportais mon attention sur les gens dans la rue, m’adossant à la vitrine en croisant les bras.
« Que faites-vous par ici, si ce type de vêtements et notamment leur prix ne vous intéresse pas ? Sans vouloir être indiscrète, bien sûr. »
Etant du genre plutôt fonceuse et directe, il était inutile de tourner autour du pot. On aurait pu en rester là, elle aurait pu s’excuser, je lui aurais dit que ça n’était rien, et tout naturellement nous aurions reprit nos chemins respectifs. Mais quel intérêt ? C’était sans aucun doute une femme très intéressante, et puis je ne devais pas rester renfermée sur moi-même. Elle pouvait aussi m’être utile, d’une certaine manière.
« Personnellement, c’est la créativité des gens qui m’attire ici. »
« En effet, en plus d’être inconfortable c’est relativement cher pour ce que c’est. Mais bon, si des magasins comme ça existent, c’est que ça doit marcher. »
Pendant qu’elle fixait les vêtements, je continuai de la regarder un peu de bas en haut, les yeux légèrement plissés. Je ne l’avais jamais vu auparavant. Elle semblait un peu mal à l’aise, et elle semblait être quelqu’un qui n’avait pas trop l’habitude de parler avec d’autres personnes. Peut-être que j’avais tort, les premières impressions ne sont pas forcément les bonnes. Je reportais mon attention sur les gens dans la rue, m’adossant à la vitrine en croisant les bras.
« Que faites-vous par ici, si ce type de vêtements et notamment leur prix ne vous intéresse pas ? Sans vouloir être indiscrète, bien sûr. »
Etant du genre plutôt fonceuse et directe, il était inutile de tourner autour du pot. On aurait pu en rester là, elle aurait pu s’excuser, je lui aurais dit que ça n’était rien, et tout naturellement nous aurions reprit nos chemins respectifs. Mais quel intérêt ? C’était sans aucun doute une femme très intéressante, et puis je ne devais pas rester renfermée sur moi-même. Elle pouvait aussi m’être utile, d’une certaine manière.
« Personnellement, c’est la créativité des gens qui m’attire ici. »
Kate Hendriksen- Messages : 51
Date d'inscription : 13/05/2019
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Localisation : Affalée sur mon siège
Re: Loin de toute pression ... ou pas
Ses paroles étaient vraies. J’avais moi-même déjà payé des sommes assez conséquentes pour des informations qui n’étaient pas vraiment d’une très grande utilité, mais ne dit-on pas que le savoir c’est le pouvoir ? Avoir une puissance de frappe donnait toujours un avantage important, mais connaître des choses que l’ennemi ignore … ça, c’était un plus grand avantage encore, et ça pouvait dévaster des armées. C’était sans aucun doute la raison pour laquelle je m’attachais très fortement à garder des relations fortes avec mes informateurs, même si je ne les connaissais pas du tout physiquement et personnellement.
« Quelqu’un de stupide, ou au contraire de très intelligent. Tout dépend de ce qui est vendu mais je dois avouer que gâcher cet argent pour porter un simple bout de tissu amène plutôt ces personnes dans la première catégorie. »
Je lançais un regard de léger dégoût aux gens dans la rue qui portaient le même type de vêtements que ceux dans la vitrine derrière moi, avant de finalement reporter mon attention sur la jeune femme, retrouvant un air normal. Ainsi, c’était donc l’art qui l’amenait ici. Intéressant. On dit toujours que l’habit ne fait pas le moine et c’était bien vrai, si j’avais dû deviner ce qui l’intéressait par ici jamais je n’aurais imaginé que la réponse soit « l’art ». Elle développa un peu plus sa réponse, ce qui me permit de comprendre un peu mieux ce qui lui plaisait réellement là-dedans, et je ne pouvais qu’approuver ses dires. Je n’avais jamais été une grande fan de tout ce qui avait trait à l’art, mais il fallait avouer que les personnes qui le pratiquait était curieusement passionnants.
J’en vint à conclure qu’elle ne pratiquait pas de métier manuel, du moins qu’elle ne faisait pas quelque chose de créatif. Peut-être juste par passion. Je l’analysais du regard, elle qui semblait perdu dans ses pensées suite à sa réponse. Décrypter qui étaient réellement les gens rien qu’en les regardant, ça n’avait jamais été mon fort, mais j’aimais imaginer sans chercher absolument la vérité. Peut-être qu’elle était serveuse ? Mais alors, elle serait une piètre serveuse, et impossible pour moi de savoir ce qui m’avais amené à penser ça. Ou alors … enseignante. Elle parlait bien, et je la voyais très bien dans une salle de classe. Sinon, elle devait sans doute encore faire des études : elle semblait jeune et curieuse, ça ne serait donc pas étonnant. Je la voyais dans un métier où il fallait certaines compétences en tout cas, et où il fallait réfléchir, mais aussi beaucoup bouger.
Alors que j’essayais de me demander quel métier pourrait être en rapport avec ces trois points principaux, elle se présenta en tendant la main vers moi. J’observais cette dernière, les bras toujours croisés. Non, le contact humain n’a jamais été mon fort. Elle avait beau l’air sympathique, je préférais garder une certaine distance avec elle, sans toutefois devenir agressive. Peut-être qu’elle le prendra mal, ou peut-être que non, mais peu m’importais. Je levai donc mon regard vers ladite Joy, en souriant légèrement et amicalement.
« Enchantée, Joy. Je suis Kate. »
Je me redressais un peu en m’éloignant de quelques centimètres de la vitrine, sans cesser de l’observer. Je ne l’analysais plus, je n’étais pas douée là-dedans de toutes façons.
« Les personnes qui s’intéressent à l’art sont, en règle générale, des personnes avec une bonne culture. »
Je m’avançais pour être côte à côte avec elle, à ça près que je faisais face à la foule tandis qu’elle lui tournait le dos.
« Qu’est-ce qui vous attire le plus, parmi ces gens que vous voyez ici ? Qu’est-ce qu’ils ont de particulier à vos yeux ? »
Je regardais les passants d’un air sérieux, tour à tour, sans qu’ils ne fassent réellement attention à moi. Parfois, certains jetais des regards dans notre direction, sans doute parce qu’ils se sentait observés, mais ils ne s’attardaient pas et continuaient leur route.
« Ils semblent tous plongés dans leurs pensées, ils ne font presque pas attention aux autres autour d’eux, ils sont dans leur monde. C’est à la fois passionnant et inquiétant. »
« Quelqu’un de stupide, ou au contraire de très intelligent. Tout dépend de ce qui est vendu mais je dois avouer que gâcher cet argent pour porter un simple bout de tissu amène plutôt ces personnes dans la première catégorie. »
Je lançais un regard de léger dégoût aux gens dans la rue qui portaient le même type de vêtements que ceux dans la vitrine derrière moi, avant de finalement reporter mon attention sur la jeune femme, retrouvant un air normal. Ainsi, c’était donc l’art qui l’amenait ici. Intéressant. On dit toujours que l’habit ne fait pas le moine et c’était bien vrai, si j’avais dû deviner ce qui l’intéressait par ici jamais je n’aurais imaginé que la réponse soit « l’art ». Elle développa un peu plus sa réponse, ce qui me permit de comprendre un peu mieux ce qui lui plaisait réellement là-dedans, et je ne pouvais qu’approuver ses dires. Je n’avais jamais été une grande fan de tout ce qui avait trait à l’art, mais il fallait avouer que les personnes qui le pratiquait était curieusement passionnants.
J’en vint à conclure qu’elle ne pratiquait pas de métier manuel, du moins qu’elle ne faisait pas quelque chose de créatif. Peut-être juste par passion. Je l’analysais du regard, elle qui semblait perdu dans ses pensées suite à sa réponse. Décrypter qui étaient réellement les gens rien qu’en les regardant, ça n’avait jamais été mon fort, mais j’aimais imaginer sans chercher absolument la vérité. Peut-être qu’elle était serveuse ? Mais alors, elle serait une piètre serveuse, et impossible pour moi de savoir ce qui m’avais amené à penser ça. Ou alors … enseignante. Elle parlait bien, et je la voyais très bien dans une salle de classe. Sinon, elle devait sans doute encore faire des études : elle semblait jeune et curieuse, ça ne serait donc pas étonnant. Je la voyais dans un métier où il fallait certaines compétences en tout cas, et où il fallait réfléchir, mais aussi beaucoup bouger.
Alors que j’essayais de me demander quel métier pourrait être en rapport avec ces trois points principaux, elle se présenta en tendant la main vers moi. J’observais cette dernière, les bras toujours croisés. Non, le contact humain n’a jamais été mon fort. Elle avait beau l’air sympathique, je préférais garder une certaine distance avec elle, sans toutefois devenir agressive. Peut-être qu’elle le prendra mal, ou peut-être que non, mais peu m’importais. Je levai donc mon regard vers ladite Joy, en souriant légèrement et amicalement.
« Enchantée, Joy. Je suis Kate. »
Je me redressais un peu en m’éloignant de quelques centimètres de la vitrine, sans cesser de l’observer. Je ne l’analysais plus, je n’étais pas douée là-dedans de toutes façons.
« Les personnes qui s’intéressent à l’art sont, en règle générale, des personnes avec une bonne culture. »
Je m’avançais pour être côte à côte avec elle, à ça près que je faisais face à la foule tandis qu’elle lui tournait le dos.
« Qu’est-ce qui vous attire le plus, parmi ces gens que vous voyez ici ? Qu’est-ce qu’ils ont de particulier à vos yeux ? »
Je regardais les passants d’un air sérieux, tour à tour, sans qu’ils ne fassent réellement attention à moi. Parfois, certains jetais des regards dans notre direction, sans doute parce qu’ils se sentait observés, mais ils ne s’attardaient pas et continuaient leur route.
« Ils semblent tous plongés dans leurs pensées, ils ne font presque pas attention aux autres autour d’eux, ils sont dans leur monde. C’est à la fois passionnant et inquiétant. »
Kate Hendriksen- Messages : 51
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Re: Loin de toute pression ... ou pas
Kate Hendriksen & Ghost
Loin de toute pression ... ou pas
Elle sembla évidemment un peu gênée de mon refus de lui serrer la main, mais ça ne m’affecta pas plus que ça. Je n’en avais pas grand-chose à faire, à vrai dire il était très rare que je serre la main à qui que ce soit, même lorsque je rencontrais des personnes importantes. Un simple « bonjour » respectueux suffisait, inutile d’en rajouter en serrant une main qui avait traînée n’importe où. Oh les microbes n’étaient pas ce qui m’inquiétait, en fait c’était simplement que je n’aimais pas trop le contact et que je l’évitais au possible. Sauf quand c’était moi qui le causais, là il n’y avait pas de problème.
J’acquiesçais à ses paroles, ne pouvant qu’être d’accord avec elle. Sa façon de penser me plaisait, mais elle était bien trop mystérieuse à mon goût. Je me demandais bien ce qu’elle pouvait réellement penser, j’avais le sentiment qu’elle scannait beaucoup plus les gens que ce qu’elle me disait. J’avais observé chacune de ses réactions quand elle observait les passants, et elle semblait faire plus que les regarder simplement. Ou peut-être n’était-ce qu’une simple impression.
Quand elle me parla des Descendants, mon visage changea. Je fronçais les sourcils et reporta mon attention sur la foule sans réellement la voir. Dire ce que je pensais à ce sujet aurait été une mauvaise idée, même si je l’assumais pleinement. J’avais des idées très arrêtées en ce qui concernait ces gens-là, mais je décidais quand même de répondre.
- Hum, différents sur bien des points oui. Mais qu’est-ce qui défini quelqu’un de bon ou de mauvais selon vous ? Nous sommes tous mauvais dans le fond. Certains de nos actes ont de bonnes intentions, mais cause le malheur chez d’autres.
J’étais bien placée pour le savoir. Je savais que ce que je faisais détruisait des vies, et des familles, mais c’était dans le seul intérêt des humains. Des vrais humains. De telles personnes si dangereuses devaient être éradiquées, pour protéger le plus grand nombre. Ça ne faisait pas de moi quelqu’un de bien, ni de mal en soit, j’agissais simplement pour défendre ce qui devait être défendu, et je n’avais jamais remis en question ce que je faisais.
J’haussai les épaules, comme pour me répondre à moi-même, puis la regarda attentivement. Elle s’était tournée vers moi et me fixait. Comme pour les passants, j’avais l’impression qu’elle me scannait et je n’aimais pas ça. Instinctivement, je passais une main dans mes cheveux pour m’occuper, légèrement saoulée d’être fixée ainsi, tout en soupirant.
- M’enfin, j’imagine que ça dépend du point de vue. Mais dites-moi, qu’est-ce que vous faites dans la vie ? Vous semblez être très curieuse des gens, je me trompe ?
Je plissais les yeux en la regardant, l’affrontant du regard. Je ne me sentais pas mal à l’aise, je n’appréciais simplement pas cette manière d’être ainsi regardée, analysée. C’était pour moi un manque de respect total mais peut-être avait-elle ses raisons. Je me posais de plus en plus de questions sur cette fille.
Codage par Libella sur Graphiorum
Kate Hendriksen- Messages : 51
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Re: Loin de toute pression ... ou pas
Kate Hendriksen
Ghost
Loin de toute pression ... ou pas
Ah ! Une réaction ! Pile ce que j’espérais ! Ce froncement de sourcils me donnait l’information qui me manquait, et la quasi certitude que cette femme faisait partie de P.U.R.E.. C’était assez ironique que je tombe sur l’un de leurs membres alors que je venais d’effectuer un travail pour un autre. Mais en soi, je m’en fichais, j’étais juste ravie de ne pas me retrouver face à une flic, après tout, mes recherches étaient très peu légale, et si une policière pouvait m’arrêter, ce n’était pas le cas d’un membre de cette fameuse organisation.
Alors qu’elle avait reporté son attention sur la foule, j’écoutais ce qu’elle disait. Certains de nos actes causaient le malheur chez certains ? C’était vrai, et j’étais très bien placée pour en être consciente. Après tout, les informations que je vendais étaient loin d’être utilisée pour faire le bien, j’en étais consciente, même si j’essayais d’en minimiser les dégâts, comme je l’avais fait avec cette Maeva un peu plus tôt. Ceci dit, elle semblait très bien savoir ce qu’elle avançait également, ce qui me laissait à penser qu’elle n’était pas novice dans P.U.R.E. et qu’elle avait déjà fait du mal à des descendants. En soi, je m’en fichais, j’avais décidé de ne pas prendre position dans ce conflit, ça m’aurait fermé la porte à de nombreuses affaires. Pourtant, il était évident que j’avais mon opinion et qu’elle n’était pas forcément en accord avec la sienne.
- Nos actions définissent si on est quelqu’un de bien ou non, nos actions et ce qu’elles enclenchent. Si, comme vous le dites, vos actions font du mal à certains, alors vous n’êtes pas quelqu’un de bien. Je sais que certains pensent être des gens bons parce qu’ils agissent pour le bien commun, mais ça engage vite dans la facilité des généralités. Comme par exemple, tuer tous les descendants alors que certains ne sont absolument pas une menace, ni pour l’humanité, ni pour cette planète.
En disant cela, je l’observais tranquillement.
- Mais en effet, c’est une question de point de vue.
Peut-être qu’instinctivement, je cherchais une nouvelle réaction afin de confirmer ma théorie, mais je n’en avais pas vraiment besoin en soi. En la regardant, je remarquai quelques petites indications d’agacement dans son expression, et je me rendis compte que je la fixais depuis un moment. Me maudissant intérieurement de ma trop grande curiosité, je me tournai vers les passants, silencieuse, ne répondant pas à son affrontement visuel.
Je réfléchis un moment à sa demande. Officiellement, Joy Miller était au chômage et à la recherche d’un emploi. Et effectivement, ces derniers temps, je réfléchissais vraiment à trouver un boulot. Non pas que j’avais besoin d’occuper mes journées, ni même d’argent, mais je devais avoir une rentrée d’argent officielle pour ne pas trop attirer l’attention sur Joy Miller. Ça me blasait un peu, mais je savais bien que je n’avais pas le choix, un jour je finirai par ne même plus avoir le chômage, donc bon…
- Désolée, j’ai toujours été un peu trop curieuse…
En disant cela, je me frottai l’arrière du crâne, regardant ailleurs avec un petit rire nerveux. Je me mordis légèrement la lèvre avant de poursuivre.
- Et pour vous répondre, je cherche du travail, je suis au chômage…
Alors qu’elle avait reporté son attention sur la foule, j’écoutais ce qu’elle disait. Certains de nos actes causaient le malheur chez certains ? C’était vrai, et j’étais très bien placée pour en être consciente. Après tout, les informations que je vendais étaient loin d’être utilisée pour faire le bien, j’en étais consciente, même si j’essayais d’en minimiser les dégâts, comme je l’avais fait avec cette Maeva un peu plus tôt. Ceci dit, elle semblait très bien savoir ce qu’elle avançait également, ce qui me laissait à penser qu’elle n’était pas novice dans P.U.R.E. et qu’elle avait déjà fait du mal à des descendants. En soi, je m’en fichais, j’avais décidé de ne pas prendre position dans ce conflit, ça m’aurait fermé la porte à de nombreuses affaires. Pourtant, il était évident que j’avais mon opinion et qu’elle n’était pas forcément en accord avec la sienne.
- Nos actions définissent si on est quelqu’un de bien ou non, nos actions et ce qu’elles enclenchent. Si, comme vous le dites, vos actions font du mal à certains, alors vous n’êtes pas quelqu’un de bien. Je sais que certains pensent être des gens bons parce qu’ils agissent pour le bien commun, mais ça engage vite dans la facilité des généralités. Comme par exemple, tuer tous les descendants alors que certains ne sont absolument pas une menace, ni pour l’humanité, ni pour cette planète.
En disant cela, je l’observais tranquillement.
- Mais en effet, c’est une question de point de vue.
Peut-être qu’instinctivement, je cherchais une nouvelle réaction afin de confirmer ma théorie, mais je n’en avais pas vraiment besoin en soi. En la regardant, je remarquai quelques petites indications d’agacement dans son expression, et je me rendis compte que je la fixais depuis un moment. Me maudissant intérieurement de ma trop grande curiosité, je me tournai vers les passants, silencieuse, ne répondant pas à son affrontement visuel.
Je réfléchis un moment à sa demande. Officiellement, Joy Miller était au chômage et à la recherche d’un emploi. Et effectivement, ces derniers temps, je réfléchissais vraiment à trouver un boulot. Non pas que j’avais besoin d’occuper mes journées, ni même d’argent, mais je devais avoir une rentrée d’argent officielle pour ne pas trop attirer l’attention sur Joy Miller. Ça me blasait un peu, mais je savais bien que je n’avais pas le choix, un jour je finirai par ne même plus avoir le chômage, donc bon…
- Désolée, j’ai toujours été un peu trop curieuse…
En disant cela, je me frottai l’arrière du crâne, regardant ailleurs avec un petit rire nerveux. Je me mordis légèrement la lèvre avant de poursuivre.
- Et pour vous répondre, je cherche du travail, je suis au chômage…
Codage par Libella sur Graphiorum
Ghost- Messages : 10
Date d'inscription : 26/05/2019
Re: Loin de toute pression ... ou pas
Kate Hendriksen & Ghost
Loin de toute pression ... ou pas
Son avis sur la question commençait à m’agacer. Certes, c’était son propre avis et jamais je n’irais à l’encontre de l’avis de quelqu’un, tout le monde ne pouvait pas être d’accord avec tout le monde. Je gardai donc un visage impassible, neutre, comme si je n’avais pas d’avis sur la question. Oh, j’aurais pu défendre mes idées ça oui. Mais elle était bien trop curieuse et ça m’embêtait réellement, je ne voulais pas lui donner d’autres raisons de me poser des questions et de me regarder avec un air attentif, comme si elle cherchait à m’analyser.
Et puis, de toutes manières, défendre mes idées ne servaient à rien. Je le faisais par des actions, quand j’abattait ou que je capturais un Descendant, pas quand je débattais sur leur droit de vie ou de mort. Elle n’arriverait pas à me faire changer d’avis en plus, alors inutile de rester là à discuter d’un sujet qui dépassais l’entendement chez les gens de son genre. J’acquiesçai doucement, les bras toujours croisés, observant toujours la foule d’un œil attentif. Qu’est-ce qui me disait que cette femme n’était pas une Descendante ? Je tâcherais d’en savoir plus, si je pouvais la tracer et en savoir plus sur elle qu’elle ne semblait vouloir me le dire, ce serait parfait.
Je tournais la tête puis la regarda, souriant à moitié quand elle s’excusa d’avoir été trop curieuse. Oh je n’étais pas en colère, simplement agacée par ce comportement. Il y avait des manières plus douces d’apprendre à connaître quelqu’un, et je me souvins soudainement de ma rencontre avec Loriel, qui avait été loin d’être douce dans la curiosité. Elle m’était rentrée dedans, et c’était peut-être ce côté cash et direct que j’avais apprécié et qui ne m’avait pas agacée, bien qu’il m’eût tout de même mis un peu mal à l’aise.
- Ce n’est rien. J’aurais espéré pouvoir discuter sans être sondée de la tête au pied mais passons. Je ne suis pas douée pour les relations sociales de toutes manières.
Peut-être que c’était comme ça que les gens agissaient entre eux. Je n’avais pas assez d’expérience dans le contact avec les autres pour savoir si c’était le cas ou non, mais en tout cas ça faisait partie des raisons pour laquelle, dans le fond, je n’arrivais pas à en vouloir à mon père de m’avoir tenue écartée de ce monde. Au final, les gens se jugeaient constamment entre eux, même ceux qui s’appréciaient et se connaissaient depuis longtemps. La jalousie, l’argent, l’envie … la nature même de l’être humain.
Mais passons, ce n’était pas les humains que je chassais mais les monstres. Il y avait une belle différence entre ceux qui jugeaient socialement parlant, et ceux qui représentaient un réel danger pour nous, humains. Lorsqu’elle me dit qu’elle cherchait du travail, j’haussais les sourcils en l’inspectant. Elle semblait nerveuse. Qu’est-ce qu’elle me faisait, là, nous n’étions pas en entretien d’embauche. Inutile d’être si perturbée de me dire qu’elle était au chômage.
- Oh, vraiment ? Et dans quel secteur exactement ?
C’était une question banale, question que tout le monde posait sans en avoir quelque chose à faire. Je ne pourrais pas lui proposer de poste dans quoi que ce soit, et elle ne semblait pas avoir ni la carrure ni l’état d’esprit pour rejoindre mes rangs, même si elle en avait envie. Je les repérais facilement en général, et clairement même avec toute la motivation du monde je doutais grandement de ses capacités pour un poste comme celui-là.
J’attendais donc patiemment sa réponse, réfléchissant à ce que j’allais faire une fois que nous aurions cessé de discuter elle et moi.
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Kate Hendriksen- Messages : 51
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Re: Loin de toute pression ... ou pas
Kate Hendriksen
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Loin de toute pression ... ou pas
Après mes excuses, Kate me regarda avec un sourire et prononça quelques mots. Sans répondre, je la regardai en clignant des yeux, surprise, puis éclatai de rire. Je trouvais particulièrement ironique qu’elle me dise ça alors qu’elle l’avait également fait, et devait encore continuer à le faire pour savoir si oui ou non j’étais une descendante. En soi, je m’en fichais, ils auraient beau chercher, ils ne trouveraient rien, et s’il le fallait, je déménagerai, donc je ne risquais rien. Même si, il fallait l’avouer, ça me ferait drôlement suer d’avoir des agents de P.U.R.E. qui me collent au cul. Mais je me reconcentrai sur mon interlocutrice avec un sourire amusé.
- Vous dites vraiment ça alors que vous l’avez fait aussi ? En même temps, l’humain est bien obligé de faire un peu ça, pour savoir s’il peut ou non avoir confiance en son interlocuteur.
L’humain était un être méprisable, cherchant la vengeance et le profit, mais ça, je n’allais pas le dire. Pour moi, les humains étaient au même niveau que les descendants, c’était rare d’en trouver qui ne pensent pas qu’à leur petit derrière, donc je les aimais aussi peu les uns que les autres. Parfois, je me demandais si le garçon que j’aimais il y a de nombreuses années serait fier de ce que j’étais devenue, mais la réponse me semblait évidente. Non, il ne le serait pas. Il avait été la personne la plus droite et amicale que j’avais croisée, et il avait été écrasée par la médiocrité humaine. Pourtant, j’étais toujours certaine qu’il serait resté juste et gentil après ça, même après tant de violence et d’injustice. Mais étais-je en droit de me plaindre, vu ce que j’étais devenue ? J’étais loin d’en être sûre.
Je me reconcentrai sur la discussion, écoutant la question de la femme qui était à mes côtés. Je n’avais jamais réfléchi à ce que je pourrais faire comme travail en soi, vu que je n’en avais jamais fait. En soi, je pouvais m’inventer tous les diplômes que je voulais, mais il me fallait un travail qui corresponde à mes compétences, sans quoi je risquais trop de me faire démasquer. Mais je ne voulais pas un travail dans l’informatique, hors de question, c’était trop proche de ma réelle source de bénéfices, donc trop dangereux.
- Peut-être dans la vente ou serveuse… Je n’ai pas beaucoup de qualifications, donc je dois trouver un truc que je puisse prendre en main sans avoir à apprendre trop de choses...
- Vous dites vraiment ça alors que vous l’avez fait aussi ? En même temps, l’humain est bien obligé de faire un peu ça, pour savoir s’il peut ou non avoir confiance en son interlocuteur.
L’humain était un être méprisable, cherchant la vengeance et le profit, mais ça, je n’allais pas le dire. Pour moi, les humains étaient au même niveau que les descendants, c’était rare d’en trouver qui ne pensent pas qu’à leur petit derrière, donc je les aimais aussi peu les uns que les autres. Parfois, je me demandais si le garçon que j’aimais il y a de nombreuses années serait fier de ce que j’étais devenue, mais la réponse me semblait évidente. Non, il ne le serait pas. Il avait été la personne la plus droite et amicale que j’avais croisée, et il avait été écrasée par la médiocrité humaine. Pourtant, j’étais toujours certaine qu’il serait resté juste et gentil après ça, même après tant de violence et d’injustice. Mais étais-je en droit de me plaindre, vu ce que j’étais devenue ? J’étais loin d’en être sûre.
Je me reconcentrai sur la discussion, écoutant la question de la femme qui était à mes côtés. Je n’avais jamais réfléchi à ce que je pourrais faire comme travail en soi, vu que je n’en avais jamais fait. En soi, je pouvais m’inventer tous les diplômes que je voulais, mais il me fallait un travail qui corresponde à mes compétences, sans quoi je risquais trop de me faire démasquer. Mais je ne voulais pas un travail dans l’informatique, hors de question, c’était trop proche de ma réelle source de bénéfices, donc trop dangereux.
- Peut-être dans la vente ou serveuse… Je n’ai pas beaucoup de qualifications, donc je dois trouver un truc que je puisse prendre en main sans avoir à apprendre trop de choses...
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