Fiche de Harper Lambton

Harper est possédée par une entité, qui n'est autre qu'une manifestation de son pouvoir de Harper. Cette entité possède son propre caractère, et des capacités surnaturelles qu'elle n'hésite pas à utiliser, Harper arrivant mal encore à empêcher celle-ci de prendre le contrôle de son corps pour manifester sa force.
Elle possède la capacité de créer une onde au sol, le faisant ainsi trembler dans une zone ciblée. Les personnes se trouvant dans cette zone sont ainsi déstabilisés, et les technologies sont détraquées.

Harper est une jeune femme fine d'environ 1m61. Ses cheveux sont mi-longs et de couleur noire naturellement, mais il n'est pas rare de la voir avec quelques mèches aux couleurs changeante, mais toujours aux tons relativement foncés. Ses yeux sont gris-bleu, et c'est sans aucun doute la seule chose qu'elle semble aimer chez elle. Elle est tatouée sur les bras, des corbeaux sur le droit et un tatouage un peu plus symbolique à ses yeux sur le gauche, représentant le visage d'une femme dont la peau manque à certains endroits, et ce qui s'apparente à une ombre qui se tient juste derrière elle, à moitié visible.
Ses tenues se composent généralement de chemises ou de débardeur, avec un simple sweat en cas de mauvais temps, le tout de couleur plutôt sombre. Elle porte souvent un bonnet ou une casquette, et est tout le temps avec des écouteurs aux oreilles. Son collier représentant une rose est constamment sur elle, même la nuit, et elle ne l'enlève jamais.
Néanmoins, quand Elyse prend entièrement contrôle d'Harper pour user de ses pouvoirs, cette dernière voit ses yeux devenir rouge foncés, et des veines apparaître sur ses bras, ses épaules, son cou et son visage, signe que son énergie vitale est drainée.

Harper sourit très rarement. Elle est sur la défensive et froide, et il est difficile de l'approcher. Cela est une manière de se protéger elle, mais surtout de protéger les autres, ce qui fonctionne plutôt bien : ses semi-sourires, son ton blasé et son air mélancolique repousse souvent les gens qui ne comprennent pas ses agissements et ne cherchent pas à comprendre pourquoi elle les envoit balader. Néanmoins, malgré les apparences, elle est curieuse des gens et du monde qui l'entoure et ne perd pas une occasion d'apprendre, en particulier sur ce qui concerne la mécanique dont elle est passionnée. Souvent dans son monde, Harper a tendance à effrayer les gens qui tenterait de persévérer pour discuter avec elle, ou qui passent simplement à côté d'elle : l'entité qui l'habite lui parle souvent, et Harper lui répond de temps à autre, donnant des situations où elle parle toute seule n'importe où.

Au fond, c'est une jeune fille brisée qui aimerait pouvoir être libre et découvrir le monde et les gens autrement que seule de son côté. Elle aimerait vivre, simplement, et possède une grande douleur au fond d'elle-même qui est facilement détectable par les autres. Sa cohabitation avec l'entité étant compliquée, elle est tiraillée entre l'ignorer et céder, malheureusement c'est principalement le dernier cas qui survient.

Depuis sa plus tendre enfance, Harper n'a cessé d'entendre qu'elle était un monstre qui n'aurait jamais dû venir au monde. Sa mère alcoolique aimait lui racontait les nouvelles idées qu'elle avait et qu'elle aurait aimé mettre en œuvre pour se débarrasser d'elle à sa naissance. Son père, lui, était peu présent. Quand il n’était pas au travail, il fréquentait les soirées chics où il pouvait rencontrer des femmes beaucoup plus jeunes que lui, et quand il était à la maison il n’accordait de toutes façons aucune importance à sa famille.

La jeune fille avait donc appris à rester dans son coin tranquillement, pour ne pas s’attirer d’ennuis. Elle sortait très souvent pour observer les autres et en apprendre plus sur eux, curieuse de les découvrir puisque quasiment aucun d’entre eux n’acceptait de la laisser s’approcher. Et pour cause, Harper était une petite fille un peu spéciale.

Dès sa naissance, ses parents avaient compris qu’elle n’était pas comme les autres. Elle manifestait d’étranges signes et des poussées de colère sans raison, et rien n’allait en s’arrangeant. Les autres enfants avaient peur d’elle, et les parents de ces derniers refusaient de rester en contact avec eux, ce que sa mère et son père lui ont toujours reprochés puisque leur réputation s’est alors gravement détériorée. La seule personne avec qui Harper avait un contact totalement cordial était sa sœur, Jessica, de deux ans plus âgée qu’elle. Elle l’a toujours soutenu et a accepté sa nature, même si les agissements d’Harper étaient souvent effrayants. En effet, elle parlait souvent seule, ou du moins c’est ce que l’on pouvait penser quand on la voyait. En réalité, elle parlait bien à quelqu’un, plus précisément à l’entité qui la possédait et qui causait ces agissements étranges. Elle l’avait baptisée Elyse, et toutes deux étaient liées depuis toujours. Elyse n’était pas toujours très sympathique avec Harper, qui adoptait contre son gré les émotions exprimées par Elyse dans son esprit. La colère, le plaisir, la tristesse … tous ces sentiments n’étaient parfois pas ceux d’Harper, qui avait dû apprendre à cohabiter avec elle. Et lors des grosses colères, Elyse se déchainait et faisait trembler le sol devant elle, utilisant l’énergie d’Harper pour canaliser son pouvoir, ainsi que tout son être. Harper se retrouvait donc figée, le visage sombre, les yeux légèrement teintés de rouges, et les veines apparentes sur ses bras, ses épaules et son visage.

Elyse estimait qu’Harper lui appartenait entièrement. La seule personne pouvant approcher la jeune fille était Jessica, puisqu’elle ne manifestait aucune crainte ou hostilité envers Elyse et se fichait même de sa présence. De nombreuses fois néanmoins, elle avait essayé de trouver un moyen discret de sortir sa sœur de là, pour qu’elle puisse se débarrasser une bonne fois pour toute de cette entité. Mais elle n’y était jamais parvenue, et avait décidé de soutenir sa sœur qui, malgré elle, avait développé un certain attachement pour Elyse avec qui elle s’entendait relativement bien quand elle n’avait pas de crises de colère.

Cependant, au fil des années, Harper avait grandi et avait finis par apprendre à canaliser Elyse, ou du moins à l’ignorer. Elle ne s’était pas beaucoup ouverte aux autres, mais se gardait bien de montrer son côté bizarre et Elyse sembla finalement respecter tout ça.

Jusqu’au jour où Harper rencontra un jeune homme de son âge du nom de William, qui semblait ne pas croire aux rumeurs qui se propageaient sur elle et qui avait même l’air d’éprouver un certain intérêt pour elle. Ravie de pouvoir enfin s’ouvrir à quelqu’un, Harper et lui se rapprochèrent beaucoup et se voyaient presque tous les jours, au point qu’elle en oublia Elyse. Elle ne l’entendait plus, et pensa même que l’entité était finalement peut-être partie, ou que tout ceci n’avait été que son imagination comme lui avait toujours dit sa mère, sans pouvoir expliquer cependant sa capacité de faire trembler le sol.

William était vraiment très gentil avec elle, et attentionné. Harper n’en revenait pas d’avoir enfin trouvé quelqu’un qui n’avait pas peur de l’approcher, mais elle ne lui parla jamais de l’entité. Vint le jour où ils échangèrent leur premier baiser, au plus grand plaisir de Harper qui cependant ne réalisa pas tout de suite les conséquences que cela allait avoir. Elyse n’apprécia évidemment pas du tout être ainsi mise de côté, elle avait en réalité très mal prit le rapprochement avec William depuis le début mais décida de continuer à attendre patiemment une ouverture pour se venger. Plusieurs semaines après, tout le monde était au courant que Harper fréquentait l’un des beaux gosses du quartier, et ils semblaient réellement heureux tous les deux. Mais c’était sans compter la présence de l’entité, qui refusait de passer au second plan.

En revoyant William un jour, profitant d’une belle journée ensoleillée, Harper fut prise d’une étrange crise. Elle tremblait, tandis qu’Elyse hurlait, déchaînant sa rage et la diffusant en la jeune fille. Peu à peu, la colère l’envahi alors contre sa volonté. Harper s’était levée, le visage déformé par la haine, et Elyse usa alors de ses pouvoirs pour déstabiliser le sol sous William. Ce dernier hurlait de terreur, fixant les yeux rouges d’Harper qui était figée et qui continuait de générer l’onde, sous le contrôle d’Elyse. Prit de panique, William avait essayé de se relever du mieux qu’il pouvait et avait fini par y arriver, partant aussi vite que possible sans se retourner. C’est à compter de ce jour que Harper réalisa qu’elle n’aurait jamais une vie normale.

La haine de Harper ne fit qu’augmenter de jour en jour. Elle en voulait à Elyse évidemment, mais se rendait bien à l’évidence qu’elle ne pouvait haïr quelqu’un avec qui elle devait cohabiter, malgré elle. Sa haine se répercuta sur ses parents, qui prirent cela pour un des nouveaux délires de leur fille ou une simple crise d’adolescence. Mais dans le fond, c’était tout le dégoût, toute la rage que ressentait Harper pour elle-même et pour Elyse qui se répercutait sur sa famille. Un jour, il y eu un simple mot de travers, une simple remarque de la part de sa mère et de son père, chose à laquelle Harper était pourtant habituée, qui changea absolument tout dans sa vie.

Ce ne fut pas Elyse qui attaqua d’elle-même, mais bien Harper qui le lui demanda volontairement. Elle mit presque toute son énergie à déchaîner la puissance d’Elyse, faisant trembler la maison tout entière qui déjà ne tenait plus trop debout à cause des travaux qui n’avaient jamais été entamés par ses parents. La puissance de l’onde fatiguait Harper, mais l’adrénaline la rendait tellement dingue qu’elle continua jusqu’à ce que le mur porteur commence peu à peu à s’affaisser. Ce fut Elyse qui y mit fin, obligeant Harper à se rendre compte que tout autour d’elle commençait à s’effondrer. Elle parvint à s’enfuir de justesse, ne laissant qu’une ruine derrière elle. A bout de force, elle tomba non loin.

Quand elle se réveilla, elle était allongée dans un lit, au fond d’une pièce qu’elle ne connaissait pas du tout. Elle n’aurait su dire combien de temps avait passé, mais sa tête lui faisait un mal de chien et elle se remémora peu à peu ce qu’il s’était passé chez elle. Les larmes aux yeux, elle s’était levée doucement et s’était dirigée vers la sortie avant de tomber nez à nez avec Anton, l’un des voisins et ex-ami de ses parents. C’était un homme adorable, aussi Harper ne prit pas peur mais au contraire alla se réfugier dans ses bras pour pleurer toutes les larmes de son corps.
Anton lui expliqua ce qu’il s’était passé, et aussi qu’elle devait rester ici et se cacher sans jamais sortir. Suite à ce qu’elle avait causé, et aux rumeurs qui circulaient sur elle, il lui expliqua clairement qu’elle était en danger. Elle passa donc les deux années suivantes de sa vie à se cacher lorsque d’autres personnes rendaient visite à Anton, qui qu’elles soient, et à rester enfermée chez lui. Il lui dispensait quelques cours quand il n’était pas au travail, et prenait bien soin d’elle mais au fond Harper commençait à ne plus vouloir se cacher. Elle profitait des absences urgentes d’Anton la nuit pour sortir discrètement, le visage un peu dissimulé par sa capuche, histoire de prendre l’air et de ne pas oublier à quoi ressemblait le monde extérieur.

Alors qu’elle rentrait, le soir de ses vingt ans, elle s’aperçut qu’Anton était rentré avant elle. Apeuré, il s’était inquiété de ne pas la voir et lui passa un sacré savon. C’est là qu’Harper lui dit qu’elle ne pouvait plus supporter cette situation : elle voulait sortir, elle voulait profiter du monde extérieur, et lui promit qu’elle allait faire attention. Après quelques retouches au niveau de ses cheveux et de son style vestimentaire, Harper se dit qu’il était peut-être enfin temps qu’elle affronte ses problèmes comme une adulte si jamais P.U.R.E ou qui que ce soit venait à la reconnaître. Elle ne laissa pas le choix à Anton et sortait désormais quand elle le voulait, profiter du beau temps pour aller faire du skate ou s’isoler pour dessiner en écoutant de la musique, mais jamais sans rentrer en contact volontairement avec quelqu’un. Elle passe ainsi ses journées avec Elyse, discutant avec elle comme avec une meilleure amie, se demandant parfois si sa sœur était, elle, toujours dans les parages puisqu’elle n’était pas présente à la maison le jour du drame.

Mais elle ne se laisserait plus faire. Désormais, elle ne laisserait plus personne souffrir de qui elle était.